Jour 37
26 février 2013
À la demande générale...toute l'histoire en une page, pour ne pas en perdre le fil !
Vous comprendrez que j'ai rédigé cette portion du blogue avec un peu de retard...effets post-opératoires obligent !
Il y a longtemps que je n'avais pas dormi aussi bien ! Vive les massages de chéri ! N'eut été de la quantité phénoménale d'eau ingurgitée la veille en raison du fait que je devais être à jeun, j'aurais facilement pu fermer les yeux vers 22h00 et ne les ouvrir qu'au réveil vers 6h00. Mais, ma vessie qui contient pourtant 750 ml de ce précieux liquide qu'est mon urine, a atteint sa pleine capacité trois fois dans la nuit. Par chance, je suis capable de suivre le trajet jusqu'à la toilette les yeux entrouverts car, mes petits hamsters de cerveau auraient grimpé dans leur roulette et l'insomnie aurait eu raison de moi ! J'ai conservé juste assez de jus de pomme chaud (petite expression familiale pour décrire le précieux liquide) pour remplir le petit contenant stérile que je devais remettre aux infirmiers à mon arrivée.
Après une chaude douche, j'ai enlevé tous mes body-percing, enfilé des vêtements confortables et je me suis préparer un succulent petit-déjeuner. L'infirmier m'a ensuite appelé pour me rappeler d'être à jeun. Mouhahahaha ! Est-ce que je vous ai eu ? Et bien l'infirmière de l'accueil, elle, s'est fait prendre car je lui ai fait la blague lorsqu'elle ma posé la question fatidique ! Rappelez-vous, l'humour aide au stress !
Nous sommes arrivées à l'hôpital à l'heure convenue la veille, soit 7h30. L'infirmière est venir nous accueillir et m'a posé les questions d'usage. Puis, ce fut au tour de l'anesthésiste et du Dr Moïse. Fait rassurant, on a choisi de ne pas m'injecter (perfusion) de DDAVP,un médicament antihémorragique que je reçois normalement avant une intervention en raison de mon problème de coagulation sanguine et qui pourrait être responsable de ma capsulite. On m'a envoyé passer des radiographies, j'ai enfilé ma super jaquette sans bobette, mon bonnet de douche, mes superbes chaussettes couleur ciel et puis, j'ai attendu ou plutôt, on a attendu, encore et encore jusqu'à ce que le préposé aux bénéficiaires s'empare de ma civière vers 11h10.
Il était grand temps qu'on vienne me chercher car, chéri n'aurait pas survécu ! Il manquait de s'étouffer avec sa gorgée de café à chaque fois que j'osais bouger les jambes ! Comme il avait épluché le journal de Montréal au complet, ne voulait pas m'aider à faire le mot-croisé et avait tout analysé ce qui se déroulait autour dans les moindres détails (déformation professionnelle), il s'était donné comme mission de protéger activement son territoire de chasse contre tout regard qui oserait se diriger vers mon entre-jambe. AH! Ce chéri ! Blague à part, je commençais à avoir hâte moi aussi. À vrai dire, je me demandais si j'aurais le temps de me rendre chez mon Tortionnaire après l'opération car il devait quitter à 14h00.
Je me suis alors laisser porter vers la salle d'opération...
J'ai traversé le grand corridor menant au lieu de torture et je l'avoue, la frousse m'a prise ! Je ne me suis pas laisser envahir longtemps par ce sentiment, mais j'ai alors pris conscience que je ne pouvais plus reculer.
Une fois entrée dans la salle, ma curiosité a pris le dessus. Mes yeux allaient dans tous les sens. Dr Moïse se tenait à ma droite et regardait attentivement mes radiographies. Ses deux assistants blaguaient dans un coin tandis que l'infirmière tentait désespérément de me piquer la main afin d'installer le soluté. L'anesthésiste vérifiait ses instruments et se préparait à ouvrir le gaz afin que s'en dégage ce merveilleux sédatif, le Propofol, qui me permettrait d'oublier ma présence en ces lieux et la douleur, l'espace de quelques minutes. J'aurais bien aimé soulever la tête pour parfaire mon observation des équipements médicaux qui m'entouraient, mais je devais éviter de bouger afin de faciliter la tâche de l'infirmière. Finalement, cette dernière n'a pas réussi à me piquer dans la main. Au bout de trois tentatives et des dizaines d'excuses, elle m'a finalement piqué dans le pli du bras droit. Que voulez-vous, j'ai la couenne dure ! J'ai bien tenté de la rassurer en lui disant que ses piqûres ne me dérangeaient guère. J'ai même fais des blagues, mais elle était tout de même mal à l'aise. Elle avait également l'impression de retarder le médecin et son équipe. Madame Sourire, tout de bleu vêtu et couchée sur le dos dans sa petite civière dorée n'avait aucun pouvoir rassurant sur elle !
Une fois entrée dans la salle, ma curiosité a pris le dessus. Mes yeux allaient dans tous les sens. Dr Moïse se tenait à ma droite et regardait attentivement mes radiographies. Ses deux assistants blaguaient dans un coin tandis que l'infirmière tentait désespérément de me piquer la main afin d'installer le soluté. L'anesthésiste vérifiait ses instruments et se préparait à ouvrir le gaz afin que s'en dégage ce merveilleux sédatif, le Propofol, qui me permettrait d'oublier ma présence en ces lieux et la douleur, l'espace de quelques minutes. J'aurais bien aimé soulever la tête pour parfaire mon observation des équipements médicaux qui m'entouraient, mais je devais éviter de bouger afin de faciliter la tâche de l'infirmière. Finalement, cette dernière n'a pas réussi à me piquer dans la main. Au bout de trois tentatives et des dizaines d'excuses, elle m'a finalement piqué dans le pli du bras droit. Que voulez-vous, j'ai la couenne dure ! J'ai bien tenté de la rassurer en lui disant que ses piqûres ne me dérangeaient guère. J'ai même fais des blagues, mais elle était tout de même mal à l'aise. Elle avait également l'impression de retarder le médecin et son équipe. Madame Sourire, tout de bleu vêtu et couchée sur le dos dans sa petite civière dorée n'avait aucun pouvoir rassurant sur elle !
Une fois bien branchée, le Dr Moïse a donné ses dernières instructions à ses assistants et s'est approché de moi. Comme il m'avait souvent fait l'éloge de ma jeunesse en raison du fait que mes chances de guérison étaient excellentes à l'aube de mes 40 ans, il a repris le même discours sachant fort bien que cela allait provoquer chez-moi un sentiment de satisfaction. J'étais en effet sous son charme ! Sa belle petite jeunesse, comme il aime me surnommer, il allait en prendre bien soin ! Je revois encore son visage stupéfait, lors du premier rendez-vous,lorsque je lui ai mentionné mon âge et le fait que j'avais deux filles âgées respectivement de 10 et 14 ans ! Il m'a alors voulu me rassurer en me disant que tout allait bien aller. Je lui ai répondu que je le savais déjà parce que je l'adorais ! Il m'a répondu : ''Je vous aime aussi, mais je n'ai aucune chance, votre conjoint vous attend dans la salle à côté ! '' Nous avons éclaté de rire et je me suis évanouie dans son regard rieur et plus que rassurant ! Il était 11h16.
Le réveil à été plus que brutal ! J'avais le bras positionné à l'arrière de la tête et les néons de la salle de réveil me transperçaient les yeux ! J'étais-là, immobile, couchée sur le dos et branchée sur une machine qui prenait ma pression aux cinq minutes. J'avais l'impression d'être dans une séance de bronzette cauchemardesque sur une plage qui pullule de petits bonhommes blancs contrôlant des machines à la sonorité infernale !
La douleur était tellement intense, plus intense que je ne l'avais imaginé ! L'infirmière, qui était positionné à ma droite, m'a demandé d'évaluer ma douleur sur une échelle de 10. Je lui ai répondu 9 et lui précisant que j'étais habituellement assez tolérante à la douleur. Elle m'a alors injecté une bonne dose de morphine (3 mg). Comme la douleur était encore très présente et craignant les effets secondaires de la morphine, je lui ai alors demandé si on pouvait positionner mon bras autrement. Je croyais que cela réglerait le problème. Elle a alors fait venir le Dr Moïse qui a constaté ma souffrance et a dégagé mon bras pour le placer le long de mon corps. Il a ensuite demandé à ce que l'on m'injecte une autre dose de morphine (3 mg). J'ai aussitôt senti l'effet de l'analgésique opioïde qui circulait maintenant très librement dans mes veines et je suis allée rejoindre Morphée. En passant, saviez-vous que Morphée était le Dieu grec du sommeil et des rêves et qu'on lui doit le nom de la Morphine ? C'était plus fort que moi, il me fallait vous en informer !
On m'a conduit dans la salle commune vers 12h45. Je dormais encore. Chéri s'est penché vers moi pour m'embrasser le front et je me suis éveillée en douceur, saoulée par la Morphine et la douce odeur réconfortante de son parfum. Terminé, c'était terminé !
Je n'avais pas aussitôt ouvert les yeux, que je m'informais sur l'heure du passage de la physiothérapeute et les examens qu'ils me restaient à faire afin de pouvoir, le plus rapidement possible quitter l'hôpital. Je savais que mon Tortionnaire devait quitter la clinique à 14h00 et qu'il m'attendait pour des manipulations post-opératoires. Comme je voulais maximiser mes chances de guérison, je n'allais pas laisser passer cette chance ! Il me restait donc une heure pour déguerpir ! J'ai donc appelé l'infirmière de garde et lui ai demandé si la physiothérapeute pouvait passer dans les prochaines minutes. Elle m'a répondu par l'affirmative.
Manon, un collègue de mon Tortionnaire m'a gentiment travaillé le bras. Je dis gentiment parce ses manipulations n'ont pas été trop douloureuses et que je n'ai pas eu à changer de position. Je suis restée confortablement assise dans le lit. Je savais que mon Tortionnaire, lui, ne m'épargnerait pas. C'était nécessaire et je m'y étais préparé ! Elle m'a ensuite fait quelques recommandations d'exercices dont celui de l'ange qui exige que je lève mes bras au dessus de la tête pour aller joindre mes mains.
Je suis capable de mettre mon bras derrière ma tête !
L'infirmière m'a ensuite expliqué que je pourrais quitter lorsque je serais allée aux toilettes. J'ai donc tenté de me lever, avec l'aide de chéri pour prendre place dans la chaise. Erreur ! Trop pressée la madame et totalement inconsciente ! J'ai été soudainement prise d'une nausée effroyable et j'ai pensé perdre connaissance ! Chéri s'est empressée de m'éponger le front avec une débarbouillette d'eau glacée, de me mettre un sac de glace dans le cou et de pencher la chaise. Il ne lui manquait qu'un petit habit blanc ! Rire !
Au bout de dix minutes, une fois la nausée passée, j'ai fait une nouvelle tentative qui s'est encore soldée par des nausées et des étourdissements. Il fallait me rendre à l'évidence, je ne sortirais pas à temps pour ma visite chez la Tortionnaire. Chéri l'a alors contacté pour l'informer de mon état et ils ont convenu que les manipulations auraient lieu le lendemain. Il s'est montré rassurant en expliquant que les manipulations post-opératoires devaient avoir lieu dans les 24 heures. Ses paroles ont mis un baume sur mon empressement !
J'ai finalement réussie à sortir de l'hôpital vers 15h00, chancelante. J'ai dormi pendant tout le trajet pour me rendre à la maison. Lorsque j'ai franchi le seuil de la porte, je me suis empressée d'aller enfiler mon pyjama et j'ai mis une bonne soupe sur le feu. J'ai demandé à chéri de m'accompagner pour faire quelques exercices. Mon bras était lourd en raison de la forte dose d'anesthésiants administrée pendant l'opération et je devais être assistée de quelqu'un lors des séances d'exercices. Je devais également multiplier ces séances au maximum pendant le premières 24 heures.
Après avoir beaucoup souffert et beaucoup pleurer de douleur, mais surtout de satisfaction car je retrouvais enfin une certaine mobilité, j'ai fait une sieste...une très longue sieste reposante à souhait. C'était la première fois que je ressentais aucune douleur en dormant ! Quelle immense satisfaction !!!
La suite, demain ou peut-être plus tard...selon mon état ! Madame Sourire
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