26 février 2013
Alors, qu'est-ce qu'on racontait ? Ah oui, je me suis alors laisser porter vers la salle d'opération...
J'ai traversé le grand corridor menant au lieu de torture et je l'avoue, la frousse m'a prise ! Je ne me suis pas laisser envahir longtemps par ce sentiment, mais j'ai alors pris conscience que je ne pouvais plus reculer.
Une fois entrée dans la salle, ma curiosité a pris le dessus. Mes yeux allaient dans tous les sens. Dr Moïse se tenait à ma droite et regardait attentivement mes radiographies. Ses deux assistants blaguaient dans un coin tandis que l'infirmière tentait désespérément de me piquer la main afin d'installer le soluté. L'anesthésiste vérifiait ses instruments et se préparait à ouvrir le gaz afin que s'en dégage ce merveilleux sédatif, le Propofol, qui me permettrait d'oublier ma présence en ces lieux et la douleur, l'espace de quelques minutes. J'aurais bien aimé soulever la tête pour parfaire mon observation des équipements médicaux qui m'entouraient, mais je devais éviter de bouger afin de faciliter la tâche de l'infirmière. Finalement, cette dernière n'a pas réussi à me piquer dans la main. Au bout de trois tentatives et des dizaines d'excuses, elle m'a finalement piqué dans le pli du bras droit. Que voulez-vous, j'ai la couenne dure ! J'ai bien tenté de la rassurer en lui disant que ses piqûres ne me dérangeaient guère. J'ai même fais des blagues, mais elle était tout de même mal à l'aise. Elle avait également l'impression de retarder le médecin et son équipe. Madame Sourire, tout de bleu vêtu et couchée sur le dos dans sa petite civière dorée n'avait aucun pouvoir rassurant sur elle !
Une fois bien branchée, le Dr Moïse a donné ses dernières instructions à ses assistants et s'est approché de moi. Comme il m'avait souvent fait l'éloge de ma jeunesse en raison du fait que mes chances de guérison étaient excellentes à l'aube de mes 40 ans, il a repris le même discours sachant fort bien que cela allait provoquer chez-moi un sentiment de satisfaction. J'étais en effet sous son charme ! Sa belle petite jeunesse, comme il aime me surnommer, il allait en prendre bien soin ! Je revois encore son visage stupéfait, lors du premier rendez-vous,lorsque je lui ai mentionné mon âge et le fait que j'avais deux filles âgées respectivement de 10 et 14 ans ! Il m'a alors voulu me rassurer en me disant que tout allait bien aller. Je lui ai répondu que je le savais déjà parce que je l'adorais ! Il m'a répondu : ''Je vous aime aussi, mais je n'ai aucune chance, votre conjoint vous attend dans la salle à côté ! '' Nous avons éclaté de rire et je me suis évanouie dans son regard rieur et plus que rassurant ! Il était 11h16.
La fin...dans le prochain blogue...Madame Sourire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire