26 février 2013
Le réveil à été plus que brutal ! J'avais le bras positionné à l'arrière de la tête et les néons de la salle de réveil me transperçaient les yeux ! J'étais-là, immobile, couchée sur le dos et branchée sur une machine qui prenait ma pression aux cinq minutes. J'avais l'impression d'être dans une séance de bronzette cauchemardesque sur une plage qui pullule de petits bonhommes blancs contrôlant des machines à la sonorité infernale !
La douleur était tellement intense, plus intense que je ne l'avais imaginé ! L'infirmière, qui était positionné à ma droite, m'a demandé d'évaluer ma douleur sur une échelle de 10. Je lui ai répondu 9 et lui précisant que j'étais habituellement assez tolérante à la douleur. Elle m'a alors injecté une bonne dose de morphine (3 mg). Comme la douleur était encore très présente et craignant les effets secondaires de la morphine, je lui ai alors demandé si on pouvait positionner mon bras autrement. Je croyais que cela réglerait le problème. Elle a alors fait venir le Dr Moïse qui a constaté ma souffrance et a dégagé mon bras pour le placer le long de mon corps. Il a ensuite demandé à ce que l'on m'injecte une autre dose de morphine (3 mg). J'ai aussitôt senti l'effet de l'analgésique opioïde qui circulait maintenant très librement dans mes veines et je suis allée rejoindre Morphée. En passant, saviez-vous que Morphée était le Dieu grec du sommeil et des rêves et qu'on lui doit le nom de la Morphine ? C'était plus fort que moi, il me fallait vous en informer !
On m'a conduit dans la salle commune vers 12h45. Je dormais encore. Chéri s'est penché vers moi pour m'embrasser le front et je me suis éveillée en douceur, saoulée par la Morphine et la douce odeur réconfortante de son parfum. Terminé, c'était terminé !
Je n'avais pas aussitôt ouvert les yeux, que je m'informais sur l'heure du passage de la physiothérapeute et les examens qu'ils me restaient à passer afin de pouvoir, le plus rapidement possible quitter l'hôpital. Je savais que mon Tortionnaire devait quitter la clinique à 14h00 et qu'il m'attendait pour des manipulations post-opératoires. Comme je voulais maximiser mes chances de guérison, je n'allais pas laisser passer cette chance ! Il me restait donc une heure pour déguerpir ! J'ai donc appelé l'infirmière de garde et lui ai demandé si la physiothérapeute pouvait passer dans les prochaines minutes. Elle m'a répondu par l'affirmative.
Manon, un collègue de mon Tortionnaire m'a gentiment travaillé le bras. Je dis gentiment parce ses manipulations n'ont pas été trop douloureuses et que je n'ai pas eu à changer de position. Je suis restée confortablement assise dans le lit. Je savais que mon Tortionnaire, lui, ne m'épargnerait pas. C'était nécessaire et je m'y étais préparé ! Elle m'a ensuite fait quelques recommandations d'exercices dont celui de l'ange qui exige que je lève mes bras au dessus de la tête pour aller joindre mes mains.
Je suis capable de mettre mon bras derrière ma tête !
L'infirmière m'a ensuite expliqué que je pourrais quitter lorsque je serais allée aux toilettes. J'ai donc tenté de me lever, avec l'aide de chéri pour prendre place dans la chaise. Erreur ! Trop pressée la madame et totalement inconsciente ! J'ai été soudainement prise d'une nausée effroyable et j'ai pensé perdre connaissance ! Chéri s'est empressée de m'éponger le front avec une débarbouillette d'eau glacée, de me mettre un sac de glace dans le cou et de pencher la chaise. Il ne lui manquait qu'un petit habit blanc ! Rire !
Au bout de dix minutes, une fois la nausée passée, j'ai fait une nouvelle tentative qui s'est encore soldée par des nausées et des étourdissements. Il fallait me rendre à l'évidence, je ne sortirais pas à temps pour ma visite chez la Tortionnaire. Chéri l'a alors contacté pour l'informer de mon état et ils ont convenu que les manipulations auraient lieu le lendemain. Il s'est montré rassurant en expliquant que les manipulations post-opératoires devaient avoir lieu dans les 24 heures. Ses paroles ont mis un baume sur mon empressement !
J'ai finalement réussie à sortir de l'hôpital vers 15h00, chancelante. J'ai dormi pendant tout le trajet pour me rendre à la maison. Lorsque j'ai franchi le seuil de la porte, je me suis empressée d'aller enfiler mon pyjama et j'ai mis une bonne soupe sur le feu. J'ai demandé à chéri de m'accompagner pour faire quelques exercices. Mon bras était lourd en raison de la forte dose d'anesthésiants administrée pendant l'opération et je devais être assistée de quelqu'un lors des séances d'exercices. Je devais également multiplier ces séances au maximum pendant le premières 24 heures.
Après avoir beaucoup souffert et beaucoup pleurer de douleur, mais surtout de satisfaction car je retrouvais enfin une certaine mobilité, j'ai fait une sieste...une très longue sieste reposante à souhait. C'était la première fois que je ressentais aucune douleur en dormant ! Quelle immense satisfaction !!!
La suite, demain ou peut-être plus tard...selon mon état ! Madame Sourire
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